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La vie, ce n’est pas rien


— La vie, c’est simple, non ? Un souffle, un matin, un pain partagé. Des pas qui s’enchaînent sans trop savoir où, Et parfois, un regard qui nous fait rester. — Tu dis ça comme si c’était facile. Mais vivre, c’est aussi tomber sans bruit, C’est chercher du sens dans l’absurde fragile, C’est se battre pour ne pas fuir la nuit. — Mais regarde ! Le ciel ne demande rien. Il offre ses couleurs sans contrat ni loi. La vie, c’est peut-être juste ça : Être là, et ne pas oublier qu’on y croit. — Croire ? Tu veux dire espérer ? Même quand tout s’effondre, quand le monde ment ? Quand les rêves s’usent comme des papiers ? Tu crois encore à l’élan des vivants ? — Oui. Parce que même dans le doute, Il y a des silences qui réparent. Des gestes minuscules qui font route, Et des cœurs qui battent sans vouloir savoir. — Alors tu dis que la vie vaut le coup ? Qu’elle est plus qu’un passage, plus qu’un flou ? Qu’elle mérite qu’on la serre contre soi, Même quand elle ne répond pas ? — Je dis que la vie, ce n’est pas rien. C’est ce qu’on fait quand personne ne regarde. C’est ce qu’on donne sans attendre demain. C’est ce qu’on devient, même quand tout tarde.

Et si la vie n’était pas ce qu’on croit, Ni un chemin, ni un combat, Mais juste une suite de silences Où l’on apprend à faire confiance. — Confiance ? À qui ? À quoi ? À ce monde qui oublie, qui broie ? À ces jours qui passent sans promesse, À ces rêves qui tombent en faiblesse ? — Peut-être pas au monde, non. Mais à ce qu’on garde quand tout s’effondre. À ce regard qui nous répond, À ce geste simple qui nous montre. — Tu parles comme si l’espoir suffisait. Comme si croire pouvait réparer. Mais la vie, elle cogne, elle use, elle plie. Elle ne demande pas notre avis. — Justement. Elle ne demande rien. Et c’est là qu’on peut choisir. Choisir de rester humain, Même quand il n’y a rien à dire. — Alors tu dis que vivre, c’est résister ? C’est tenir debout sans garantie ? C’est aimer sans savoir si ça suffit ? C’est écrire même quand personne ne lit ? — Oui. C’est ça. C’est ce qu’on fait quand on n’a plus de pourquoi. C’est ce qu’on devient quand on ne sait plus comment. C’est ce qu’on offre, même en tremblant.

Il y a des jours où la vie semble lointaine, Comme un fleuve qu’on regarde sans y entrer. On se tient sur la rive, les poches pleines De questions qu’on n’ose plus poser. — Et si on n’avait pas choisi ce chemin ? Si tout était juste hasard et glissement ? Si nos pas n’étaient que des dessins Que le vent efface doucement ? — Peut-être. Mais même le vent a sa mémoire. Il emporte, oui, mais il revient. Et dans ce va-et-vient sans victoire, Il y a des traces qu’il garde bien. — Tu crois qu’on laisse quelque chose derrière ? Qu’un mot, un geste, une présence légère Peut survivre au bruit, au temps, à l’usure ? Qu’il y a du sens dans cette aventure ? — Je crois qu’on ne sait jamais vraiment. Mais qu’on continue quand même. Parce que parfois, au détour d’un moment, Quelqu’un nous regarde — et nous aime. Et là, tout change. La vie n’est plus une question. Elle devient une réponse fragile, Mais vraie. Et ça suffit.

Il y a des jours où la lumière hésite, Où même le soleil semble fatigué. On marche sans savoir si c’est utile, On parle sans savoir si c’est écouté. — Et pourtant tu continues ? Tu avances dans ce flou sans garantie ? Tu crois encore que la vie mérite qu’on s’y attarde, Même quand elle ne tient aucune promesse ? — Je ne crois pas. Je choisis. Je choisis de rester, de répondre, de tendre. Parce que dans ce monde qui oublie, Il y a des gestes qui se souviennent. — Mais à quoi bon ? À quoi bon écrire, aimer, construire, Si tout s’efface, si tout se perd, Si même les étoiles finissent par mourir ? — Justement. Parce que tout s’efface, il faut écrire. Parce que tout se perd, il faut aimer. Parce que rien ne dure, il faut construire. — Tu parles comme un poète. Mais la vie n’est pas un vers bien tourné. Elle est brutale, elle est rude, elle est sèche. Elle ne rime pas, elle cogne. — Et c’est pour ça qu’il faut lui répondre avec douceur. Pas pour la changer, mais pour ne pas devenir comme elle. Pour garder en soi un espace qui résiste, Un lieu où l’on peut encore être tendre. — Tu crois que ça suffit ? Qu’un peu de tendresse peut sauver quelque chose ? Qu’un mot, un regard, une main posée Peuvent faire basculer le monde ? — Je crois que ça ne sauve pas tout. Mais que ça sauve quelqu’un. Et parfois, c’est déjà le monde. — Alors tu dis que la vie, même sans promesse, Même sans logique, même sans justice, Peut être belle, Si on la regarde autrement ? — Non. Je dis qu’elle peut être vraie. Et que parfois, c’est plus fort que beau.